Pour s’aimer

legs

Si tu ne t’aimes pas toi-même, tu ne pourras jamais aimer quelqu’un d’autre. Si tu ne peux pas te traiter avec tendresse, tu ne peux pas non plus traiter les autres avec tendresse. C’est psychologiquement impossible.

Tu traites les autres comme tu te traites toi-même. C’est un fait, accepte-le. Si tu te détestes, tu détesteras aussi les autres; de fait, on t’a appris à te détester ! Jamais, personne ne t’a dit : « Aime-toi toi-même ! ».

L’idée elle-même semble absurde : s’aimer soi-même ? L’idée elle-même n’a pas de sens !

On pense toujours que pour aimer, on a besoin de quelqu’un d’autre.  Mais si tu n’apprends pas à t’aimer toi-même, tu ne pourras pas non plus aimer les autres.

On t’a conditionné en te répétant sans arrêt que tu ne vaux rien. On t’a dit et on t’a démontré de toutes les façons possibles, que tu es indigne, que tu n’es pas comme tu devrais être, que tu n’es pas acceptable tel que tu es.

Il y a beaucoup de « tu devrais » qui pèsent sur ta tête, et ces « tu devrais » sont quasiment impossibles à satisfaire. Et quand tu ne peux pas les satisfaire, quand tu n’y arrives pas, tu te sens maudit. Une haine profonde surgit envers toi.

Le premier pas est de t’accepter tel que tu es. Laisse tomber tous les « tu devrais ». Ne trimbales aucun « tu devrais » dans ton coeur !

Tu n’as pas à être quelqu’un d’autre, tu n’as pas à faire autre chose que ce qui t’es propre.
Tu as juste à être toi-même. Détend-toi et sois seulement toi-même. Respecte ton individualité, et aie le courage d’apposer ta propre signature. Cesse de copier les signatures des autres.

Quand tu n’essayes pas de te convertir en quelqu’un d’autre, alors, simplement tu te détends; et c’est alors que la grâce surgit. Tu te sens plein de dignité, de splendeur, d’harmonie… Parce qu’alors il n’y a pas de conflit ! Nulle part où aller, aucune raison de lutter, rien à forcer, à t’imposer violemment. Tu deviens innocent.

Dans cette innocence, tu as de la compassion et de l’amour pour toi. Tu te sens tellement heureux, que même si Dieu venait frapper à ta porte et qu’il te dise : « Aimerais-tu te convertir en quelqu’un de différent ? » Tu dirais : « T’es devenu fou ? Je suis parfait, merci ! Surtout ne change rien en moi, je suis parfait comme je suis. »

Si tu vas voir une peinture de Picasso et que tu dis : « Ça, ça ne va pas… et ça, ça ne va pas non plus… et cette couleur aurait dû être comme ça… », tu renies Picasso ! Quand tu dis : « Je devrais être comme ça », tu tentes de perfectionner Dieu ! Ce que tu dis c’est : « Tu t’es planté, j’aurais dû être comme ceci… et tu m’as fait comme cela ! » Tu essayes de perfectionner Dieu ! Ce n’est pas possible. Ta lutte est inutile, tu es condamné à l’échec.

Et plus tu échoues, plus tu te détestes. Plus tu échoues, plus tu te sens maudit. Plus tu échoues, plus tu te sens impuissant. Et de cette haine, de cette impuissance, comment pourrait surgir la compassion ? La compassion surgit quand tu es parfaitement centré. Dis plutôt : « Oui, c’est comme ça que je suis ». Et sans idéaux à satisfaire, aussitôt, la plénitude est là !

Les roses fleurissent merveilleusement parce qu’elles n’essayent pas de se convertir en lotus. Et les lotus fleurissent merveilleusement parce qu’ils n’ont pas entendu d’histoires d’autres fleurs.

Tout dans la nature fonctionne à merveille, en harmonie, parce que nul n’essaye d’entrer en compétition avec qui que ce soit d’autre, nul n’essaye de se convertir en qui que ce soit d’autre. Tout est comme il se doit.

Comprends juste ce point ! Sois juste toi-même et rappelle-toi que, quels que soient tes efforts, tu ne peux être nul autre que celui que tu es. Alors détends-toi. L’Existence a besoin de toi tel que tu es.

Il n’existe que deux chemins : l’un, c’est de te rejeter – ou de te condamner – mais au fond de toi tu continueras d’être le même, tu seras toujours le même. L’autre, c’est de t’accepter, de lâcher-prise en jubilant, en te réjouissant, et là aussi, tu seras toujours le même. Ton attitude peut-être différente mais, au fond de toi, tu seras toujours la personne que tu es.

Dès que tu t’acceptes, la plénitude surgit.

Osho

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1 commentaire sur “Pour s’aimer”

  1. mais ça ne nous dit pas comment s’aimer. S’accepter, oui , mais je n’ai pas le choix, et ça ne me pousse pas à m’aimer. c’est de la résignation par impuissance. “je suis comme comme ça, de toute façon j’y peux rien”. accepter les choses, les êtres, soi même ne me pousse pas forcément à les aimer, à m’aimer.
    Toute ma vie j’ai souhaité être autrement que la personne que je suis. Dans ma tendre enfance et adolescence je voulais être un garçon (alors que biologiquement e suis une fille). Après, je voulais avoir une autre apparence que celle que j’ai, je ne me suis jamais sentie belle, et quoique je fasse, je ne pouvais me trouver belle, je n’ai jamais rien aimé de mon corps, que ce soit mon visage (disproportionné: des yeux trop petit pour un visage trop gros), mes cheveux (ils me donnent trop de travail), ma taille (trop petite : et j’y peux rien), ma silhouette (trop ronde), mon poids(trop grosse par rapport à mon poids idéal, j’ai déjà été maigre, mais ça ne m’allait pas non plus), mes pieds (trop grand pour ma taille, j’y peux rien), mes jambes (j’ai hérité des jambes de mon père donc pas féminines). Ce qui me désintéresse complètement de mon apparence, de tout façon quoique j’y fasse je ne changerai pas de tête, alors à quoi bon perdre mon temps à essayer de me rendre belle, je ne le serai pas. je déteste tout ce qui est cosmétiques, je ne me soucie pas de mon élégance vestimentaire, pour les même raisons. Intellectuellement je ne suis pas mieux, je n’arrive pas à terminer ma thèse, je me trouve trop nulle, je capitule au moindre obstacle, j’hésite sur tout et n’importe quoi. Ma vie sentimentale est une succession d’échecs désastreux (pas étonnant me diriez vous!!). je n’ai rien réussi vraiment, comme je le voudrais exactement (même pas un petit pourcentage de ce que j’aurais souhaité accomplir). Inutile de vous dire que je manque énormément de confiance en moi. Avec toutes ces lectures sur l’amour de soi, tous ces livres me racontent la même chose, toutes ces longues séances chez le psy, et ça n’a pas marché pour moi. je n’ai toujours pas trouvé la meilleure manière d’arriver à “m’aimer”.
    Je devrais d’abord arrêter de me plaindre de tout ça (oui). Mais ignorer ceci ne m’aide pas à m’aimer non plus.
    peut être coucher par écrit toutes ces idées farfelues les évacuera, et les aidera à disparaitre.
    Merci pour cet espace d’expression.

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